Gilles Perrault (1931 – 2023)

AFP PHOTO MYCHELE DANIAU (Photo by MYCHELE DANIAU / AFP)

Auteur d’une cinquantaine de livre, traduits dans le monde entier ou portés à l’écran, il est le fils de Germaine Merlot-Peyroles, avocate, dreyfusiste, engagée dans la Résistance avec son mari dès juin 1940 et une des premières femmes élues de la République.
Elève au collège Stanislas, à Paris, puis étudiant à Sciences Po, il commença une carrière d’avocat qu’il abandonna rapidement pour vivre de sa plume, après s’être engagé en Algérie, en 1955, dans le huitième régiment des parachutistes coloniaux, ce qu’il raconta dans Les Parachutistes (Seuil, 1961). Il en sorti anticolonialiste.
C’est avec la publication de L’Orchestre rouge (Fayard, 1967), récit sur un réseaux antinazis influencé par l’URSS, qu’il acquit la notoriété. Il devint un habitué des plateaux de télévision, et surtout de l’émission « Apostrophes », de Bernard Pivot.
En 1978, il se livra une enquête rigoureuse sur Christian Ranucci, condamné à mort et exécuté, le 28 juillet 1976, pour avoir enlevé et tué une fillette de 8 ans. Dans Le Pull-Over rouge (Ramsay), Gilles Perrault dénonça les dysfonctionnements de la police et de la justice, soulignant que le doute aurait dû profiter à l’accusé. Ce livre contribua à la bataille abolitionniste menée par Robert Badinter.
Gilles Perrault, bien que refusant de se dire historien, était un grand lecteur des Encyclopédistes et fin connaisseur du XVIIIe siècle. Il publia une fresque en trois volumes consacrée à la création et à la mise en place, par Louis XV, d’un réseau de renseignement. Dans les trois tomes du Secret du roi (Fayard, 1992-1996), on croise Beaumarchais, Dumouriez, Choiseul, le chevalier d’Eon dans un récit très bien mené et d’une belle écriture. J’en recommande la lecture.

D’après un article du Monde.fr

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