Catégorie : Italo Calvino

D’autres splendides gravures

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Né à Bordeaux en 1955, Gerard Trignac est un dessinateur, illustrateur, peintre et graveur contemporain français. Il étudia d’abord l’architecture (1975 – 1978), puis passa par les beaux-arts et fit partie des artistes accueillis à la Casa de Velazquez de Madrid où il séjourna pendant deux ans (1982 – 1984).
Son univers pictural est principalement fait de paysages architecturaux fantastiques. Il dépeint un monde sombre, vaste et à l’abandon, fait de béton de roche et de gigantesques armatures de métal. Cela donne des décors aux dimensions immenses dans lesquels l’homme n’est que parfois représenté par de petites tâches noires perdues dans le fouillis de l’architecture colossale.
Il a illustré deux livres auteurs que j’aime beaucoup : Les villes invisibles d’Italo Calvino et L’immortel de Jorge Luis Borges. Ils sont, hélas, très difficiles à dénicher…

 

L’idée semble intéressante

Du front à l'asile 1914-1918

 » (…) Ce livre ne se présente donc pas comme une histoire, mais comme un ouvroir d’histoires. Sa conception a été directement inspirée par deux livres, écrits, et c’est a priori un hasard, par deux auteurs italiens : Le château des destins croisés, d’Italo Calvino ; et Au pas de l’oie, d’Antonio Tabucchi.

Italo Calvino était membre de l’OuLiPo, fondé en 1960 autour de Raymond Queneau. Dans Le château des destins croisés, publié pour la première fois en 1969, il imagina une combinatoire fondée sur un jeu de tarot. Un groupe de chevaliers, réuni autour d’une table, un soir, raconte chacun son tour ses aventures en utilisant quelques cartes et en donnant à chaque fois un sens un peu diffèrent aux figures de ces cartes. Histoire après histoire, les cartes finissent par couvrir la table et par contenir toutes les histoires, y compris celles qui n’ont pas été racontées. Le texte offre une solution possible à l’histoire globale dont la texture même est réticulaire, un remède au récit traditionnel qui confine l’histoire dans un tunnel.

Antonio Tabucchi, spécialiste de littérature portugaise, écrivain, mais aussi chroniqueur politique, reprit, en 2006, une cinquantaine d’articles publiés antérieurement dans divers journaux, notamment El Pais, pour les remettre en ordre selon le principe du jeu de l’oie, avec deux parcours, A et B, l’un sur la crise de la pensée, l’autre sur les conséquences culturelles et politiques de la crise de la pensée. La lecture est ici un jeu, mais un jeu quelque peu triste, comme le souligne le sous-titre du livre : Chroniques de nos temps obscurs. L’important, pour une histoire globale émancipée, est que le lecteur reste maître de sa lecture et de sa déambulation historiographique.

Ceci pourrait aussi faire penser, tout simplement, aux romans dont vous êtes le héros, sauf qu’il ne s’agit nullement ici de fiction. Le lecteur n’est pas appelé à être le héros quelconque de l’histoire passée, mais il est invité à être l’acteur d’une lecture attentive, interprétative. Le sens n’y est pas complètement donné. Nul récit prêt-à-lire, nul roman, mais un parcours dans des histoires de mondialisations. « 

Vincent Capdepuy, 50 histoires de mondialisations, Paris, Alma, 2018, pp. 9-13.

Rencontres littéraires

J’ai fait des rencontres importantes dans ma vie, y compris des rencontres littéraires.
Tolkien d’abord, dont ma mère m’a offert les trois tomes en Livre de Poche, alors que j’étais malade, au fond de mon lit. Je garde un souvenir précis et net de cet instant. Et cet auteur a infléchi ma vie, durablement.
Lovecraft ensuite, rencontré sur les conseils de Nicolas, un ami. Et découvrir un auteur clef grâce à un ami, c’est quelque chose.
Borges, rencontré par l’intermédiaire d’un magazine. Un coup de foudre, pourrait-t-on dire.
Dans une moindre mesure, ce même magazine m’a fait connaitre Michel Rio (l’auteur de l’excellent « Faux pas »), John Irving le monde selon Garp ») et Italo Calvino Si par une nuit d’hiver un voyageur »)
Julien Gracq, découvert à cause d’une liste de livres à lire pour entrer en Hypokhâgne.
Et enfin, Paul Auster pour lequel je ne me souviens plus des circonstances de la rencontre (une table, chez un libraire ?) et Siri Hustvedt, partagée avec une amie.

Pour être complet, il faudrait ajouter Dumas et Flaubert, découverts grâce à ma grand-mère.