Le site Jouer à débattre propose des jeux de débat pour lycéens autour de questions scientifiques d’actualité. Chaque partie de jeu dure 2 heures, comprenant au-delà du jeu lui-même (1h40) une phase de discussion avec les jeunes sur les thèmes abordés (20 min).
Il y a pour le moment deux débats proposés.
Catégorie : ECJS
Lors de ses voeux à la jeunesse, le président de la République a rappelé la création d’un «parcours citoyen», composé de 300 heures d’enseignement moral et civique, de l’école élémentaire à la classe de Terminale. Ce parcours, qui n’est réellement nouveau qu’en terminale et dans les filières technologiques, devra transmettre aux élèves les valeurs de la République. Les stages en entreprises qui se font en classe de 3ème, au collège, pourront pour cela se faire au sein d’association à partir de l’année prochaine.
François Hollande demande également à son gouvernement d’améliorer le contenu de la Journée défense et citoyenneté (ce qui ne devrait pas être trop difficile…), instaurée après la suppression du service militaire et obligatoire pour tous les garçons et filles de 18 ans mais aussi de réfléchir à augmenter sa durée, jusqu’à une semaine. L’objectif avoué étant d’orienter les jeunes vers le service civique.
Le service civique devra ainsi être généralisé et accueillir la moitié d’une classe d’âge, soit 350 000 jeunes par an environ, d’ici trois ans. Pour arriver à sa généralisation à toute une génération au-delà de 2020. Pour cela, l’organisme de gestion devrait changer de dimension : le budget passerait de 300 millions aujourd’hui à plus d’un milliard en 2018 (avec quels moyens ?). L’agence en elle-même sera transformée en un Haut-commissariat à l’engagement (ce titre change décidément tout !), placé directement auprès du premier ministre.
D’après un article du Figaro.fr
Elle est l’oeuvre d’un professeur de français qui tente de redonner le goût de la politique et de l’engagement aux élèves de son lycée au travers d’ateliers. C’est à lire ici (même si plus de texte et moins de photos auraient été judicieux).
L’enseignement moral et civique (EMC) se substitue à l’Education Civique (EC) et à l’Education Civique Juridique et Sociale (ECJS) à la rentrée 2015 selon une note récente du ministère. Il sera enseigné du CP au CM2 au rythme d’une heure par semaine et dans le secondaire de la 6ème à la terminale,toutes séries et filières, pour trente minutes par semaine.
Au collège, l’enseignement reste associé à l’Histoire Géographie et sera donc enseigné par ces professeurs durant l’année de transition 2015-2016.Pour la session du Brevet 2016, l’EMC se substituera à l’EC et sera noté 10 points sur 40.
En lycée, l’EMC est créé pour le cycle terminal des séries technologiques. Comme les programmes d’histoire – géographie comportent un volet consacré à l’éducation civique, ces professeurs ont vocation à prendre en charge l’EMC, sans que cela n’exclut d’autres enseignants. Pour les classes de terminales STI2D, STL et STD2A, les professeurs de philosophie pourraient être chargés de l’EMC dans la mesure où les épreuves d’histoire -géo sont anticipées en première.
Ci-dessous, le projet de programme :
Projet_EMC
Philippe Gaudin, directeur adjoint à l’Institut européen en sciences des religions, a été désigné avec d’autres pour concevoir les contenus, méthodes et priorités de la formation à la laïcité dispensé aux professeurs d’abord puis aux élèves par les professeurs ainsi formé. Il évoque sa mission dans un entretien au Nouvel Obs dont je reprends ici quelques extraits.
« Il y a deux grandes justifications à l’enseignement des faits religieux à l’école :
– Intellectuelle : on ne peut pas bien comprendre le passé, ni le présent, si on n’a pas une bonne connaissance des faits religieux ; et on ne peut pas non plus comprendre une grande partie de notre patrimoine artistique sans connaitre les religions.
– Politique : pour faire société dans un monde marqué par une nouvelle pluralité religieuse, il faut une culture commune. D’où l’expression de Régis Debray, d’une « laïcité d’intelligence ».
La laïcité ainsi entendue n’est pas ouverte à tous les vents, ni une sorte de libre-service où toutes les religions s’exprimeraient n’importe comment. Elle reste fidèle à l’esprit de l’école, celui de la connaissance et du savoir.
(…)
Pour la rentrée 2015, il n’est pas prévu de faire un cours de laïcité spécifique. Cette notion sera intégrée à l’enseignement moral et civique, prodigué de l’école maternelle à la terminale, environ une heure par semaine, mais sous la forme d’ateliers par exemple, à l’image des TPE. Toute la communauté éducative sera concernée.
On pourrait y discuter des questions autour de la cantine, par exemple. L’idée est de proposer un enseignement laïc de la morale et non d’enseigner « la morale laïque », qui était l’expression initiale de Vincent Peillon quand il a lancé le projet. Autrement, il ne s’agit pas d’enseigner une morale toute faite – à part les règles de droit fondamental – mais d’apprendre le questionnement éthique et de le traduire dans son comportement. C’est peut-être une façon d’apprendre à agir avec sagesse avant la classe de philosophie !
(…)
A l’issue de la formation, il y aura une forme d’évaluation, mais certainement pas telle qu’elle est pratiquée habituellement, avec copies et notes. Elle reste à définir.«
Après les députés en 2012, les sénateurs ont adopté ce mardi 21 octobre un projet de loi fixant les modalités de destitution du chef de l’Etat par le Parlement. Il s’agit de mesures découlants de la réforme constitutionnelle de 2007, mais qui n’avaient pas encore été mises en place.
Après examen du Conseil constitutionnel et promulgation, ce texte devrait permettre d’engager une procédure contre le chef de l’État en cas de «manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat». L’une des deux chambres adopte alors une proposition de réunion de la Haute Cour, à la majorité des deux tiers. Cette proposition doit alors être immédiatement transmise et à l’autre chambre et approuvée également à la majorité des deux tiers : le rejet de la proposition mettant immédiatement fin à la procédure.
En cas d’adoption par les deux chambres, la Haute Cour se réunit. Celle-ci est constituée des parlementaires des deux chambres et est présidée par le président de l’Assemblée nationale. Le chef de l’Etat peut être auditionné par les membres de la commission lors des débats. La Haute Cour a un mois pour statuer sur la destitution du président de la République, via un vote à bulletins secrets. Pour être effective, cette destitution doit être voté à la majorité des deux tiers.
Reporters sans frontières publie les feuilles de match des rencontres de la coupe du monde 2014 afin de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse et les agressions contre les journalistes dans les pays concernés.
Des femmes affirment publiquement dans un « manifeste des 343 fraudeuses » avoir eu recours illégalement à la procréation médicalement assistée (PMA) à l’étranger afin de fonder une famille. Dans ce manifeste, publié par le journal Libération en Une de son édition de ce vendredi, les signataires revendiquent « avoir eu une insémination avec donneur afin de fonder une famille », un procédé seulement autorisé en France pour les couples hétérosexuels infertiles.
Le texte fait référence au manifeste des « 343 Salopes », publié par le Nouvel Observateur et signé en 1971 par 343 femmes qui proclamaient avoir avorté quand l’IVG était passible de poursuites.
Après les déclarations de Manuel Valls affirmant que la PMA ne serait pas discutée d’ici 2017 alors que François Hollande s’était déclaré favorable à cette mesure lors de la campagne présidentielle de 2012, de récentes décisions de justice ont entraîné la parution de ce manifeste : plusieurs tribunaux ont en effet refusé d’autoriser certaines femmes à adopter l’enfant de leur épouse conçu par procréation médicalement assistée (PMA) à l’étranger, alors qu’elles sont mariées et que la loi sur « le mariage pour tous » permet d’adopter les enfants de son conjoint.
Il reste à souhaiter que le manifeste de 2014 aboutisse au même résultat que celui de 1971.
Pour préciser clairement ce que gagne un parlementaire, le député René Dosière, a publié l’intégralité de sa fiche de paie au 1er janvier 2014, dans son livre intitulé Le métier d’élu local (éd.Seuil).
Voici le décompte détaillé :
1) Le salaire d’un député : 5 798,27 euros net par mois
Calcul de l’indemnité brut
– Indemnité parlementaire de base : 5 514.68 euros
– Indemnité de résidence : 165.44 euros
– Indemnité de fonction : 1 420.03 euros
Total brut : 7 100,15 euros
Retenues obligatoires
– Pension (cotisation simple) : -649.50 euros
– Contribution solidarité : -56.80 euros
– Cotisation assurance retour à l’emploi : -27.57 euros
– CSG réductible : -362.11 euros
– CSG-CRDS non déductible : -205.90 euros
Total net : 5 798,27 euros
Retenues facultatives
– Cotisation complémentaire maladie : -49.63 euros
– Cotisation complémentaire pension : -395.62 euros
2) L’indemnité représentative de frais de mandat est destinée à couvrir les frais occasionnés par l’exercice des fonctions parlementaires. : 5 308.40 euros net par mois
Indemnité brut
– Montant brut : 5 770 euros
Retenues obligatoires
– CSG : -432.75 euros
– CRDS : -28.85 euros
Total net : 5 308.40 euros
Retenue facultative
– Cotisation du groupe parlementaire : de 150 à 1 500 euros
3) Montant du crédit collaborateur qui permet aux députés de recruter des collaborateurs parlementaires, pour les assister dans l’exercice de leur mandat et de leurs différentes responsabilités. Il est géré par l’Assemblée : 9 564 euros
– Montant : 9 504 euros
– Majoration pour frais de gestion : 60 euros
Total net : 9 564 euros
Dans le cadre de la loi sur la réforme pénale, examinée depuis mardi à l’Assemblée nationale, un député va déposer mercredi soir un amendement proposant une remise de peine aux personnes condamnées qui lisent un livre et en font un compte rendu écrit. La durée de détention serait écourtée de cinq jours par livre lu et par mois d’incarcération dans la limite de douze livres par an. Cette proposition portée par l’association Lire pour en sortir s’inspire d’une expérience réalisée dans des prisons brésiliennes.
L’association Lire pour en sortir proposera une sélection d’ouvrages classiques (Malraux, Gary, Camus…) aux détenus qui seront accompagnés dans leur lecture par des bénévoles.
Voilà un amendement que je trouve intéressant.
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