Catégorie : La terre avant les hommes

Les Ulis remontent le temps

Aujourd’hui, nous sommes remonté 13,7 milliards d’années en arrière, au moment du Big Bang. Pour expliquer ce délicat moment, j’ai lu aux élèves l’un des épisodes de La naissance du monde en 100 épisodes. Le passage sur la chaleur de l’univers au moment de son « apparition » a posé problème (142 + 30 zéros degrés Celsius). J’ai donc rappelé comment on écrivait les millions et les milliards. Les élèves sont alors tombés d’accord : « le Big Bang, c’est chaud ! ».  

Nous avons ensuite assisté à la formation de la Terre, il y a 4,7 milliards d’années, puis de la Lune et enfin à l’arrivée de l’eau sur notre planète. Les élèves ont sursauté lors des impacts de météorites, baissés la tête à l’arrivée de la planète à l’origine de la formation de la Lune : ils vivent véritablement les évènements. Je ne pense pas qu’ils aient tout compris mais ils ont posé pleins de questions :  » Pourquoi il pleut ? », « Comment se forment les orages ? », « Pourquoi l’eau de la Terre ne s’échappe pas dans l’espace ? », « Pourquoi la rotation de la terre s’est-elle accélérée ? », « Pourquoi a-t-elle ralenti ensuite ? ».
Pour répondre à cette dernière question et illustrer le principe du mouvement et des forces, j’ai pris des billes de l’Abalone et j’en ai fait se percuter deux, montrant que la bille heurtée se met en mouvement, rapide d’abord, puis que celui-ci se ralentit peu à peu.
Pour la pluie, je suis parti de la cuisson des pâtes et de la vapeur d’eau. Les élèves étant inclus en physique ont alors d’eux-même rappelé les différents états de la matière et le passage de l’un à l’autre (fusion, solidification/ liquéfaction, vaporisation/ condensation, sublimation). Pour être exact, j’ai rappelé « sublimation » qu’ils avaient oublié. 
Concernant le fait que l’eau reste prisonnière de la terre, j’ai repris l’idée de gravitation donnée dans le documentaire. Il faut maintenant que je travaille sur les orages et la foudre pour répondre à la question posée.
La suite de l’histoire de la Terre la semaine prochaine (nous sommes à 11 minutes du visionnage d’un documentaire qui fait 1h25…).

De la préhistoire à la formation de la terre et l’origine de la vie… Tout cela en deux séances !

La semaine dernière, j’avais entamé une leçon sur la préhistoire en ULIS à l’aide d’un épisode de C’est toujours pas sorcier. Nous avions vu l’apparition et la diversification des espèces humaines sur la terre. Ce jeudi,  je voulais aborder le paléolithique et le néolithique à partir de l’étude d’artefacts préhistoriques véritables ou reconstitués, issus de ma collection.

Les élèves ont beaucoup aimé manipuler ces pierres et j’ai pu expliquer leurs fabrications et leurs utilisations. Voici les traces écrites de ces leçons, empruntées à différents collègues sur Internet. 

Mais cette seconde séance nous a emmené beaucoup plus loin, les élèves ayant beaucoup de questions comme : « Et les dinosaures, ils étaient où ? » ; « mais monsieur, comment la vie est apparu sur la Terre ? » ; « Et la Terre, elle est arrivée comment ? ». Heureusement, j’avais visionné il y a quelques années le documentaire Voyage aux origines de la Terre et relu rapidement (en prévision) certaines parties de l’ouvrage Terre, portrait d’une planète, la semaine dernière. J’ai donc pu répondre rapidement à toutes ces questions, mais je compte y revenir de façon plus approfondie dans les prochaines semaines. 

Je vais sans doute en montrer des morceaux aux élèves la semaine prochaine

Voici des documents que je vais afficher dans la classe :

Des dinosaures sur France 5 le 22 avril 2021

France 5 va diffuser un documentaire sur les dinosaures le 22 avril prochain, à 20h50. Nous pouvons y suivre, en images de synthèse, la vie de trois spécimens de l’époque de la fin des dinosaures : Nikki, une jeune Deinocheirus de Mongolie tropicale, Geena, une maman Mosasaure, superprédatrice des mers et White, un Troodon qui vivait en Arctique. Leur vie scénarisée est entrecoupée d’interviews très claires et intéressantes de spécialistes de Chine, du Japon, des États-Unis et de France. Un visionnage recommandé à tous ceux qui, comme moi, se passionnent pour les dinosaures.

Une piste d’empreintes de dinosaures découverte dans le Jura en 2009

En 2009  a été mise au jour la plus longue piste de dinosaure sauropode actuellement connue au monde, à Plagne, dans le massif du Jura. Il s’agit de nombreuses empreintes sur 3 hectares de prairie ouverte. Une piste de 155 mètres a été retracée et les empreintes ont été identifiées dans des niveaux calcaires permettant de les dater du Tithonien inférieur, durant le Jurassique supérieur, il y a 150 millions d’années. À cette époque, le site de Plagne était situé sur la plateforme carbonatée jurassienne, dans un environnement de vasière littorale protégée de la mer ouverte.
Les résultats de plusieurs années d’observation ont été publiés dans la revue Geobios cet été. La piste étudiée développe 110 pas successifs, les empreintes présentant diverses morphologies selon la plasticité du sédiment originel et les conditions de conservation. La partie amont, protégée par un banc de 50 cm de calcaire, a révélé une vingtaine d’empreintes de mains et de pieds dans un excellent état de conservation.

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Les empreintes de mains présentent cinq marques de doigts circulaires organisées en arc de cercle, sans traces de griffes. Les empreintes de pieds, mesurant de 94 à 103 cm, sont allongées et portent cinq marques de doigts elliptiques. Les caractéristiques es empreintes et de la piste révèlent un animal de très grande taille développant des enjambées de 2,80 m en moyenne et se déplaçant à 4 km/h. La morphologie de ces empreintes indique qu’il s’agit d’un ichnotaxon, dinosaure sauropode titanosauriforme dont la taille est évaluée à au moins 35 m de long pour une masse de 35 à 40 tonnes.


Les sites à empreintes de sauropodes connus dans le monde révèlent fréquemment la présence simultanée de pistes de dinosaures carnivores bipèdes aux pieds tridactyles caractéristiques appelés dinosaures théropodes. C’est le cas également à Plagne, où plusieurs pistes de théropodes ont été repérées. L’une d’entre elles, croisant la piste du grand sauropode, a été mise au jour pendant les fouilles. Elle s’étire sur 38 mètres, développe 18 pas successifs et est attribuée à l’ichnogenre Megalosauripus.

D’après cet article.