Catégorie : Sciences

Pour préparer la visite de l’observatoire de Rouen

Je vais travailler sur l’astronomie avec les élèves du dispositif : des mini exposés sur les différentes planètes du système solaire, un travail sur les échelles avec la construction d’une maquette du système, la lecture offerte du livre La naissance du monde en 100 épisodes et d’autres choses à construire encore.

Des nouvelles d’Ötzi

Une équipe de chercheurs de l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutive de Leipzig et de l’Institut d’étude des momies d’Eurac Research de Bolzano a analysé de nouveau le génome de la momie d’Ötzi à l’aide des méthodes de séquençage les plus récentes. L’étude a permis de corriger les résultats antérieurs concernant la descendance génétique d’Ötzi à partir de populations ayant migré depuis les steppes orientales et de tirer de nouvelles conclusions sur sa santé et son apparence, notamment en ce qui concerne la couleur de sa peau.
Les progrès de la technologie de séquençage et un ensemble croissant de données de plus de 10 000 individus préhistoriques étudiés dans toute l’Europe ont en effet permis à l’équipe de recherche de reconstruire son génome avec plus de précision et de le comparer à ses contemporains.
Le patrimoine génétique de la plupart des Européens actuels résulte principalement du mélange de trois groupes ancestraux : des chasseurs-cueilleurs qui ont progressivement fusionné avec les premiers agriculteurs ayant migré d’Anatolie il y a environ 8000 ans et qui ont été rejoints plus tard par des éleveurs des steppes d’Europe de l’Est, il y a environ 4900 ans. Contrairement à la première étude, l’équipe n’a pas trouvé de traces génétiques de ces bergers des steppes dans le génome d’Ötzi (l’échantillon original avait été contaminé par de l’ADN moderne). La proportion de gènes de chasseurs-cueilleurs dans le génome d’Ötzi est également très faible. Parmi les centaines d’Européens qui ont vécu à la même époque qu’Ötzi et dont le génome est aujourd’hui disponible, celui d’Ötzi a plus d’ancêtres en commun avec les premiers agriculteurs anatoliens qu’avec n’importe lequel de ses homologues européens. D’un point de vue génétique, ses ancêtres semblent être arrivés directement d’Anatolie sans se mélanger à des groupes de chasseurs-cueilleurs.
L’étude a également permis d’obtenir des résultats intéressants concernant l’apparence d’Ötzi. Son type de peau, qui avait déjà été déterminé comme étant méditerranéen-européen lors de la première analyse du génome, pourrait avoir été plus foncé que ce que l’on supposait auparavant. Il s’agit de la couleur de peau la plus foncée enregistrée chez des individus européens contemporains. les chercheurs pensaient jusqu’ici que la peau de la momie s’était assombrie pendant sa conservation dans la glace, mais il est probable que ce que nous voyons maintenant est en fait en grande partie la couleur de peau originale d’Ötzi.
Des prédispositions génétiques à la calvitie ont été découvertes dans son ADN, même si cela ne permet pas de déterminer si cette prédisposition était apparente du vivant d’Ötzi, ni à quel point elle était prononcée. En tout cas, il faut rappeler que des mèches sombres de 9 cm de long ont été trouvées près de la momie.
D’autres facteurs héréditaires sont apparus au cours de l’étude, notamment un risque accru d’obésité et une prédisposition au diabète de type 2 à l’âge adulte. Il est toutefois probable que ces facteurs n’aient eu aucune incidence sur son mode de vie, qui était très actif et sain selon les normes actuelles.

La momie d’Ötzi
Reconstitution d’ötzi datant de 2001.