« Interdire brutalement les jets, ce serait se priver d’un outil de développement économique et de désenclavement pour nos territoires ruraux » : cette phrase risible a été prononcé par un député à l’Assemblée, en réaction à une proposition de loi visant à interdire les vols en jets privés.
Visiblement vexé des réactions face à ses propos peu réfléchis , le député a essayé de donner des arguments : « Dans un monde idéal, on se passerait bien des jets privés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Je comprends que les jets privés puissent choquer, même si c’est symbolique. Le texte a été rejeté à une très grande majorité. Ce sont essentiellement des vols commerciaux qui sont utilisés pour ces avions d’affaires. Il s’agit parfois d’intervenir en urgence pour des questions sanitaires ou médicales mais aussi pour des entreprises qui ont besoin de se rendre rapidement d’un point à un autre. Je ne souhaitais pas supprimer purement et simplement ces liaisons mais plutôt instaurer une taxe pour financer les infrastructures de transport. On prend le problème à l’envers. (…) Ces liaisons sont utiles dans des territoires ruraux comme l’Auvergne où on n’a pas des liaisons adaptées rapides, en avion ou en train. On a des entreprises comme Limagrain, comme Michelin, qui ont besoin de ces liaisons pour rester compétitives, pour pouvoir assurer des déplacements rapidement entre leurs différents sites de production. Je trouve les réactions choquantes et un peu méprisantes. Tant qu’il n’y aura pas les infrastructures modernisées de train ou d’avion, malheureusement on aura encore besoin de ces liaisons d’affaires sinon on va mourir ».
Voici une carte, certes un peu ancienne, des principaux aéroports accueillant des jets privés. Je n’y vois pas bien les territoires ruraux.

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