Catégorie : Théâtre et histoire

Une pièce originale et audacieuse

La compagnie Cafarnaüm, qui se produit au théâtre Louis Jouvet de Belfort a décidé de mettre en scène Mein Kampf (farce), qui raconte Adolph, avant Hitler. C’est l’histoire d’un jeune paysan autrichien pauvre, mal dégrossi, mégalomane, hypocondriaque et antisémite qui débarque à Vienne. Il est alors hébergé dans un asile pour clochards tenu par un vieux juif, vendeur de Bibles et de Kama Sutra, qui va tenter de lui apprendre les bonnes manières.
L’auteur de la pièce est George Tabori (1914-2007), un juif hongrois qui a perdu son père dans le camp d’Auschwitz alors que sa mère, elle, a été sauvée de la mort par un nazi. De ce paradoxe est née cette pièce burlesque créée au Burgtheater, à Vienne, en 1987. La première a lieu ce vendredi 18 novembre.
Mein Kampf (farce) de Georges Tabori, mise en scène de Manuelle Lotz. Du 18 au 29 novembre 2022 au Théâtre Louis Jouvet, 10 rue Charles Gounod, 90000 Belfort. Tarifs : 15-10 euros – Renseignements et réservations sur le site de la compagnie Cafarnaüm.

D’après un article de France Info.

Une pièce de théâtre à voir

0x1200x15114-or

Le soir du premier jour de notre excursion à Paris, nous sommes allés voir jouer Richard Berry dans la pièce Plaidoiries, au théâtre Antoine. Les textes d’avocat présentés sont divers, mais tous intéressants. La pièce se termine par la plaidoirie de Gisèle Halimi lors du procès de Bobigny en 1972 : Richard Berry y est extraordinaire et ce texte est magnifique.
La pièce connaît un tel succès qu’elle est prolongée du 4 au 31 décembre au Théâtre Libre – Comedia.

 

Plaidoiries

0x1200x15114-or

Un acteur, cinq plaidoiries, cinq moments de vérité.
À Bobigny, Gisèle Halimi défendit l’avortement. Elle dénonça une loi obsolète qui empêchait les femmes de disposer librement de leur corps.
En 1976, c’est à la peine de mort que Paul Lombard s’attaqua, en voulant éviter la peine capitale à Christian Ranucci.
A Clichy-sous-Bois, Jean-Pierre Mignard défendit les familles de Zyed Benna et Bouna Traoré, électrocutés dans un poste électrique pour avoir tenté d’échapper à un contrôle de police.
En 2006, l’acte infanticide de Véronique Courjault leva le tabou du déni de grossesse.
À Bordeaux, le procès de Maurice Papon revisita les heures sombres de l’histoire de France.
Les grandes affaires judiciaires ne sont presque jamais enregistrées et les paroles s’oublient ou s’effacent. Mais grâce au travail de reconstitution de Matthieu Aron, les mots sont à nouveau prononcés par un acteur. Incarnant ces grandes figures du barreau, Richard Berry fait revivre dans cette pièce les grands procès qui révèlèrent des faits de société ayant marqué l’histoire judiciaire de ces quarante dernières années.

Mise en scène d’Eric Théobald, d’après Les grandes plaidoiries des tenors du barreau de Matthieu Aron.

71HcHaLyikL

C’est à voir jusqu’au 17/11/2018 au Théâtre Antoine, à Paris.

Deux pièces de théâtre à voir

Célimène et le Cardinal est une pièce de théâtre de Jacques Rampal créée au théâtre de la Porte-Saint-Martin en 1992. Elle est la suite du Misanthrope de Molière, écrite aussi en alexandrins et se déroulant en un jour, en un lieu, en une intrigue, comme une pièce classique. Les dialogues sont beaux, intelligents et souvent drôles.
Célimène et Alceste se retrouvent après 20 ans. Alceste est devenu cardinal, Célimène a épousé un bourgeois et est mère de quatre enfants. Mais Alceste a vu en rêve que Célimène était en danger et il veut la sauver, même malgré elle.
J’ai vu la version de 1993, avec Ludmila Mikaël et Didier Sandre, dans une mise en scène de Bernard Murat.

L’Atelier est une pièce de théâtre en dix scènes de Jean-Claude Grumberg, créée le 18 avril 1979 au Théâtre de l’Odéon. Dans un atelier de confection, de 1945 à 1952, des employés travaillent et, entre rires et larmes, racontent leur vie pendant l’Occupation et dans l’immédiat après-guerre. Ces destins différents qui se croisent soulèvent pourtant tous la même question : comment vivre après le traumatisme de la guerre et de la Shoah dans un pays en reconstruction ?
J’ai vu la version de 1998, mise en scène par Gildas Bourdet avec l’extraordinaire Wojciech Pszoniak dans le rôle de monsieur Léon. De cette pièce, Gildas Bourdet à déclaré : « L’Atelier est une comédie parce que la tragédie s’est déroulée avant que la pièce ne commence ».

Pourquoi "Le Pianiste" ?

Hier soir, j’’ai accompagné une centaine d’élèves du lycée et une poignée de collègues au théâtre Charles Dullin afin de voir une pièce adaptée du livre Le Pianiste de Wladislaw Szpilman.
Bouleversé par ce livre dont Roman Polanski a fait un film, Robin Renucci a eu le désir de l’’adapter au théâtre en faisant une large place à la musique de Chopin dont “le pianiste” était un grand interprète.
Ce spectacle met donc en scène le pianiste Nicolas Stavy et le comédien Robin Renucci. Mais, à titre personnel, j’’ai trouvé que cette collaboration ne faisait pas sens. L’’alchimie ne fonctionne pas.
Voici ce qu’en dit Robin Renucci :
« J’’ai été bouleversé par cette histoire vraie de ce jeune pianiste virtuose piégé dans le ghetto de Varsovie, que le destin a repêché à plusieurs reprises et que la musique a sauvé. (…) Je me suis fait un devoir de reprendre avec précision les mots de Szpilman. Pour moi, ce qui compte, ce sont les mots justes et la musique. Rien d’’autre. J’’ai adapté son livre, mais en étant au plus près de son texte. Et j’’ai demandé à Mikhaïl Rudy de jouer du piano parce que Szpilman vivait et a survécu grâce à la musique, grâce aux partitions qu’’il se repassait dans sa tête. »
Mon regret est là : dans cette pièce, le personnage aurait très bien pu être boulanger ou maitre d’’école. A aucun moment on nous a montré ou fait ressentir que c’’est la musique qui a sauvé cet homme de l’’horreur. Les morceaux joués au piano se juxtaposent mais ils n’’accompagnent pas.
Reste un texte magnifique, mais que l’’on peut tout aussi bien lire….

Quand la politique s’invite au théâtre

LES INVITES DE L`OBS Weber, dans le crâne de… par LeNouvelObservateur

Sur scène, deux comédiens. Jacques Weber (Valéry Giscard d’Estaing) et Jean-François Balmer (François Mitterrand) s’apprêtent à lire l’un des textes les plus coupants que la politique ait offerts au théâtre. Il s’agit des deux débats qui opposèrent, en 1974 et 1981, entre les deux tours du scrutin, les candidats à la présidence de la République.

En deux fois cinquante minutes, les perles historiques se succèdent. Le «Vous n’avez pas le monopole du cœur!» de Valéry Giscard d’Estaing et son leitmotiv assassin, «Vous êtes l’homme du passé», se paieront, sept ans plus tard, d’un définitif: «Vous êtes l’homme du passif» de Mitterrand.

Cette pièce offre l’occasion de revenir sur les enjeux de l’époque à la lumière de la situation actuelle. Elle permet aussi de mesurer combien le discours politique a perdu en grandeur et en profondeur.

Avec Jacques Weber et Jean-François Balmer

A l’affiche du 4 février au 28 mai 2007.

Théâtre de la Madeleine – Paris
Dimanche et lundi à 21H00, dimanche à 18H00.
Tarifs : 25 € tarif plein ou 20 € tarif adhérent.

Voici une pièce que j’aimerai voir.

h_3_ill_868192_arp1745315

A la porte, de Vincent Delecroix, mise en scène et adaptation de Marcel Bluwal, avec Michel Aumont.
Théâtre de l’Œuvre. 55, rue de Clichy, Paris-9e. Du mardi au samedi à 21 heures, samedi à 18 heures et dimanche à 15 h 30. De 10 € à 38 €. Durée : 1 h 30.

@import url(http://medias.lemonde.fr/mmpub/css/blog.css);

Théâtre : Pendant que le monde pleure

Comment parler à un enfant pendant que le monde… par compagnieluciole
 

Ce soir, les Première ES2 vont au théatre avec Mme Planchon et je les accompagne. Le rendez-vous est à 20h au centre culturel « Le Rive Gauche » de St Etienne du Rouvray.

Au programme : une pièce de Jean – Rock Gaudreault, mise en scène par Jean – Paul Viot et interprétée par Claude Despins et Catherine Larochelle.

Voici le résumé de la pièce mis en ligne par le théâtre :

« Pendant que le monde pleure est une histoire qui tente de faire dialoguer le nord et le sud.

Dans un pays en guerre, un Casque bleu canadien marche dans les décombres d’un village. Un coup de feu retentit, le soldat s’écroule, blessé. Quelques jours plus tard, il retourne sur les lieux de l’incident à la recherche de son arme et surtout de son carnet de notes égarés. Il y trouvera plutôt un enfant, qui prétend connaître tout ce qui s’est passé. Entre ces deux êtres s’engage alors un magnifique dialogue, drôle et émouvant, où les rôles s’inversent et les apparences volent en éclat. Réflexion sur la responsabilité individuelle et collective, sur le déclin des valeurs occidentales, Pendant que le monde pleure fait face aux interrogations que suscitent en nous les multiples conflits de la planète.

La rencontre de ce soldat de la paix aux bottes trop grandes et de cet étrange et fascinant enfant d’un pays meurtri, nous invite à écouter et à déchiffrer les palpitations du monde. Une pièce à la langue riche et puissante, directe et subtile, qui pose un regard à la fois piquant et touchant sur notre humanité tourmentée. »