
Concernant Tolkien, il y aura deux volumes regroupant Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux, qui devraient paraitre en 2023. Pour les oeuvres de Lovecraft, je n’ai pas plus d’information.
Concernant Tolkien, il y aura deux volumes regroupant Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux, qui devraient paraitre en 2023. Pour les oeuvres de Lovecraft, je n’ai pas plus d’information.
Lors de la réunion de fin d’année des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté des Etats indépendants, lundi 26 décembre, à Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine a offert à ses homologues d’étonnantes bagues en or blanc et jaune, sur lesquelles sont sculptés le symbole de l’organisation régionale ainsi que les mots « Bonne année 2023 » et « Russie ».
Il a donc fait fabriquer huit anneaux pour les dirigeants d’Azerbaïdjan, d’Arménie, de Biélorussie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Tadjikistan, du Turkmenistan et d’Ouzbékistan et un dernier, pour lui-même : difficile de ne pas y voir une référence aux neuf anneaux du Seigneur des anneaux, le roman de J. R. R. Tolkien. Dans le livre, neufs anneaux sont offerts aux seigneurs des peuples humains, sept aux rois nains et trois aux princes elfes. Sauron, l’entité maléfique, forgeant en secret un dernier anneau pour les corrompre et les lier à lui.
Faut-il y voir une volonté de réaffirmer l’union de la Communauté (sic) face aux tensions récurrentes entre membres de l’organisation qui donnent lieu à des affrontements armés entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et entre le Kirghizistan et le Tadjikistan ? Détail peut-être significatif, parmi les présents, seul le dirigeant biélorusse s’est présenté avec l’anneau à son doigt.
D’après un article du Monde.fr
« Three Rings for the Elven-kings under the sky,
Seven for the Dwarf-lords in their halls of stone,
Nine for Mortal Men doomed to die,
One for the Dark Lord on his dark throne
In the Land of Mordor where the Shadows lie.
One Ring to rule them all. One Ring to find them,
One Ring to bring them all and in the darkness bind them
In the Land of Mordor where the Shadows lie. »
La présidente du mouvement d’extrême droite Fratelli d’Italia, Georgia May Leoni, déclare une passion pour l’oeuvre de Tolkien. Beaucoup de ses éléments de langage feraient référence directement au Seigneur des anneaux. « Je ne considère pas « Le Seigneur des anneaux » comme un livre de Fantasy », a-t-elle également déclaré.
Mais alors, c’est quoi pour elle ? Un livre de philosophie ? Un manuel d’économie ? Une bible ? C’est vraiment ridicule. Laissons Tolkien où il doit se trouver : dans la littérature non engagée.
Pour préparer le visionnage de la série Les anneaux de pouvoir diffusée à partir du 2 septembre, je vais relire pour la nième fois Le Silmarillion, mais dans une nouvelle traduction.
Et puis le roman Borges fortissimo, parce que cela parle de Borges.
Elle date de 1991, mais elle pique les yeux ! Dommage que je ne comprenne pas le russe.
Le pub anglais The Lamb and Flag, propriété de l’Université d’Oxford depuis 1566, qui a eu comme client J.R.R. Tolkien, C.S. Lewis et d’autres grands noms de la littérature, va fermer ses portes en raison des pertes causées par la crise sanitaire. Toutefois, il ne s’agit pas du pub où se réunissait les Inklings, le club littéraire auquel appartenait Tolkien : les membres du « club » se réunissait en effet l’enseigne The Eagle and Child , un autre pub appartenant à l’université. Les bénéfices du Lamb and Flag servaient à financer une bourse pour les étudiants.
« Le Seigneur des anneaux de Tolkien, est la seule fiction que je connaisse qui semble née non pas en marge, comme il arrive, mais dans l’mission complète des religions en vigueur et en exercice. Ce qui s’y affronte, ce sont des Pouvoirs et non des Valeurs; non pas Bine et Mal, mais Pouvoirs Blancs et Pouvoirs Noirs. C’est par là surtout que se montre subtilement dépaysant cet étrange et inclassable ouvrage, qui tient de la chanson de geste et du conte de fées, avec par instants un clin d’oeil appuyé vers Lewis Carroll, et même une touche de populisme agricole. Il n’est pas marginal par rapport au christianisme, il est avant : les grandes religions n’ont pas encore marqué le monde d’Occident : le monde du livre régi par des puissances magiques hiérarchisées ignore le sacré et connaît à peine le surnaturel, tant celui-ci s’imbrique étroitement au réel – il a des contrepoisons et des contre-envoûtements, mais pas de rites de purification, des répertoires de pratiques, mais pas de cérémonial, et cette régression vers un climat de l’âme immémorial lui donne une cohésion qui triomphe en fin de compte des pires disparates comme des pires invraisemblances.
La lecture d’un tel livre met à nu l’une des composantes les plus rarement rencontrées dans un chef-d’oeuvre : la réalisation soudaine et achevée d’une possibilité jusque-là complètement insoupçonnée. Rien – ou presque rien – ici que des matériaux de rebut, aucun qui satisfasse aux normes littéraires officielles, comme si on construisait une maison avec les ressources d’une décharge, – et on y vit, plus fraîchement, plus sainement, plus joyeusement que dans toutes les résidences romanesques à architectes et permis de construire. Le plaisir que donne Tolkien est d’abord un plaisir d’affranchissement : la terre est neuve, la page est vierge, rien n’a encore été dit, la pure ivresse d’inventer se donne carrière : à bride abattue, en avant !
Quel amusement de penser qu’un surgissement aussi insolent du tout autre en littérature, d’Alice au pays des merveilles au Seigneur des anneaux, ait élu domicile chez de vieux dons britanniques blanchis sous le harnais, au somment d’un tchin universitaire digne du mandarinat chinois! En France, passé trente ans, les écluses ne se rouvrent plus pour laisser passage aux eaux printanières, sinon sous la forme douce-amère du souvenir. »
(Noeuds de vie, Julien Gracq, Editions Corti, 2021, pages 120 à 122)
C’est le thème de cet article du site The Conversation.
Christopher Tolkien, troisième fils du célèbre auteur du Seigneur des Anneaux, qui était l’exécuteur littéraire des œuvres de J.R.R. Tolkien depuis 1973, vient de mourir. Directeur général de la Tolkien Estate, société fondée en 1996, il a géré le patrimoine et les cessions de droits. Il avait supervisé toutes les publications posthumes de son père, dont Le Silmarillion et Les Enfants de Hurin. Christopher Tolkien avait vivement critiqué l’adaptation cinématographique du Seigneur des Anneaux ainsi que le film Tolkien, inspiré de la vie de son père. Naturalisé français, il vivant dans le Var depuis de nombreuses années.
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