Étiquette : La question du développement durable

Le téléphone portable comme sujet du cours de géographie

J’avais parlé il y a quelques temps ici d’un smartphone équitable. Monsieur Fonvieille m’a signalé ce reportage de France 2 qui montre que la fabrication de la plupart de nos téléphones a pour résultat l’exploitation d’hommes, de femmes et d’enfants et la pollution de l’environnement… Un tableau très noir ! Je crois que mon prochain téléphone sera un modèle Fairephone !

Je reprends ci-dessous le questionnement que mon collègue soumet à ses élèves sur ce reportage car il me semble répondre à beaucoup de problématique du programme de géographie de quatrième :

« Je vous recommande de la visionner dans un sens « géographique »  et « civique » :
– quels territoires sont concernés par la production? l’achat?
– quelles entreprises transnationales sont au coeur de ce marché? d’où viennent-elles?
– quels flux de matières premières et de marchandises sont indispensables à la production des smartphones?
– quelles inégalités de développement (santé, éducation, droits de l’homme) sont évoquées?
– quels droits ne sont pas respectés en Chine et au Congo?
– quelles associations jouent un rôle majeur pour dénoncer ces atteintes aux droits et à l’environnement?« 

Des émissions de radio sur Madagascar

Après avoir travaillé avec eux sur la pauvreté à Madagascar et le développement durable au travers l’exemple de l’écotourisme, j’ai proposé aux élèves de cinquième de produite de petite émissions de radio sur le sujet.

Par groupe, ils ont donc écrit des textes de synthèse soit sur la description de la pauvreté, soit sur ces conséquences environnementales ou sociales, ou enfin sur le développement durable. Ce travail de rédaction leur a pris deux heures en classe. Puis nous avons enregistré les textes et choisi des chansons pour illustrer l’émission.

Vous trouverez ci-dessous les différentes émissions produites par la cinquième 2 :

Il ne restera plus qu’à intégrer un générique d’émission que certains élèves vont composer (au piano ou à la guitare) pendant les vacances.

Les criquets et la déforestation à Madagascar

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Depuis deux ans, des millions de criquets ravagent l’île de Madagascar. Un petit essaim de 500 000 criquets dévore autant que 2500 personnes en une journée ( à raison de deux grammes par criquet) et peut parcourir 200 kilomètres. Les plus gros essaims comportent jusqu’à 80 millions d’insectes.
Ils dévorent le riz, la canne à sucre, le maïs en quelques secondes, ne laissant rien aux agriculteurs malgaches et à leurs familles (13 millions de personnes) ni à leur bétail. Pour pallier aux destructions, Madagascar a dû importer 410 000 tonnes de riz l’année dernière.
La prolifération des criquets s’expliquent en partie par la déforestation de l’île (90% de la forêt primaire a déjà disparu à Madagascar). 200 000 hectares de forêt disparaissent tous les ans : le bois est utilisé pour les constructions, le chauffage, la cuisine. Mais c’est surtout à cause de l’agriculture sur brûlis que les forêts reculent au profit de la savane, favorable aux criquets.
La forêt recouvre cependant encore 20% de la surface de l’île soit 13 millions d’hectares.

Un test pour la semaine du Développement Durable ?

Le « Sustainability Literacy Test » est un test de connaissance minimum sur le développement durable lancé le 1er avril 2014. L’idée serait née à force d’entendre les propos erronés tenus par certains leaders politiques et économiques sur les grands enjeux du monde.

Il s’agit plus d’un test de connaissance minimum que d’un test de compétences, de façon à ce que l’outil soit utilisable par tous. La version zéro a été travaillée en partant des grands principes du développement durable pour finir sur des notions de responsabilité. Les enjeux planétaires (tel le changement climatique) sont abordés mais en adaptant certains aspects du test à la réalité territoriale des pays où le test sera passé, les antennes nationales étant libres de créer des questions liées à leurs spécificités régionales.

6000 étudiants français ont testé la version zéro en octobre 2013 et ont obtenu une moyenne de 11, 5/20.

Depuis mardi 1er avril il est possible de s’inscrire en ligne, de créer des sessions d’examens et de passer le test avec les questions internationales. Les versions personalisées avec des questions locales sont pour le moment disponibles pour les étudiants des Etats-Unis et de Hong Kong. Dans quelques jours, la France, l’Espagne, l’Italie, le Québec, l’Inde, le Brésil et l’Argentine disposeront aussi de leurs tests sur mesure.

Paris ne dort jamais

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Après avoir battu des records de pollution atmosphériques, avoir fait l’objet d’un post sur la pollution sonore, voici que Paris exerce une pollution lumineuse ! L’un des membres d’équipage de la Station spatiale internationale (ISS) a, depuis l’espace, pris cette image de Paris la nuit, le 7 avril 2013. Elle mérite bien son surnom de « Ville Lumière ».

L’Afrique, futur plus gros pollueur ?

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Si le continent africain souffre de nombreux fléaux spécifiques, il n’échappe pas non plus à ceux qu’on croyait réservés au Nord. Une récente étude publiée mi-mars par la revue Environmental Research Letters démontre la détérioration de la qualité de l’air dans les villes africaines. L’équipe de chercheurs, composée de Français et d’Ivoiriens encadrés par le Laboratoire d’aérologie lié au CNRS et à l’Université Toulouse III,précise que si le pourcentage de pollution oscille actuellement entre 5 et 20% de la pollution mondiale, ce  chiffre pourrait progresser, si aucune mesure n’était prise, jusqu’à 55% des émissions en polluants et particules, d’ici une quinzaine d’années. Les chercheurs ont imaginé pour cela trois scénarios. Dans le plus pessimiste, aucune mesure visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) n’est prise et l’Afrique produirait entre 20 % et 55 % des GES mondiaux en 2030.
Les causes de cette dégradation de la qualité de l’air africain sont, bien sûr, la forte croissance de la population urbaine et un rapide développement des activités industrielles (les pollutions industrielles sont cependant actuellement marginales – sauf en Afrique du Sud et au Nigeria), mais aussi la consommation de l’essence et du diesel par des véhicules plus anciens qu’ailleurs, la prolifération des deux-roues, l’usage du bois de chauffage, l’utilisation du charbon de bois, ou encore la combustion de galettes fabriquées à partir de bouses d’animaux séchées.
Le continent dispose actuellement d’un nombre réduit de projections et de mesures politiques environnementales. Seule l’Afrique du Sud a mis en place des réseaux de mesure de la qualité de l’air convaincants. Ailleurs, la sous-estimation de l’ampleur du problème pourrait donc contribuer à ce que l’Afrique devienne le continent le plus pollué de la planète.

D’après un article de la revue Jeune Afrique.