Selon l’ONU, une personne meurt de faim toutes les 36 secondes en Ethiopie, au Kenya ou en Somalie, alors que 18,6 millions de personnes sont en insécurité alimentaire grave dans le Sahel.
Étiquette : La question des ressources alimentaires






Alors que la communauté internationale s’était engagée, en 2015, à éradiquer la faim d’ici à 2030, celle-ci, après avoir progressé de 8 % à 9,3 % de la population mondiale entre 2019 et 2020, a poursuivi sa hausse en 2021. C’est désormais 9,8 % de la population mondiale qui est touchée par la sous-alimentation, entre 702 et 828 millions de personnes, selon le dernier rapport sur la sécurité alimentaire mondiale publié mercredi 6 juillet par l’Organisation des Nations Unies.
Les restrictions mises en place pour contrer l’épidémie de Covid ont eu pour conséquence d’augmenter le nombre de personnes sous-alimentées de 150 millions en deux ans (103 millions de personnes en plus en 2020, et 46 millions en 2021).
L’état des lieux effectué est d’autant plus inquiétant qu’il n’intègre pas encore les conséquences de l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie depuis février. Le conflit, qui met en jeu deux acteurs majeurs des exportations de céréales, d’oléoprotéagineux et de fertilisants, a entraîné des tensions d’approvisionnement sur les marchés internationaux, accentué les hausses des prix alimentaires et un regain d’inquiétude pour les pays très dépendants des importations, en Afrique et au Moyen-Orient en particulier. L’ONU estime que le conflit pourrait entraîner une hausse du nombre de personnes affectées par la faim de 8 à 19 millions de personnes selon les scénarios envisagés et la réponse internationale apportée.
Mais ces deux événements internationaux majeurs n’ont en réalité qu’exacerbé des difficultés liées aux conflits, au climat et à la crise économique. Le continent africain est de loin le plus vulnérable à ces tensions : 20 % de sa population est affectée par la sous-alimentation contre 9,1 % en Asie et 8,6 % en Amérique latine.
Au-delà de la faim, le rapport documente la progression de l’insécurité alimentaire, une notion plus vaste qui désigne l’incapacité à accéder de façon régulière à une alimentation saine (réduire ses portions, sauter des repas, avoir une alimentation déséquilibrée). Cette insécurité-là touche 2,3 milliards d’individus, soit un tiers de la population mondiale. Là encore, le continent africain paie le plus lourd tribut, avec 58 % de sa population concernée, mais le phénomène n’épargne aucun continent.
D’après un article du Monde.fr











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