Nous avons emmené les troisièmes du collège voir le film Simone, le voyage du siècle. J’avais auparavant raconté la vie de Simone Veil à mes élèves en m’appuyant sur la chronologie proposée dans le dossier pédagogique du film. Précaution nécessaire étant donné le caractère kaléidoscopique du film, qui passe d’une époque à l’autre, au gré des réflexions issues des mémoires de madame Veil. C’est un film dur, souvent pénible dans les scènes montrées, mais qui a le mérite de raconter la vie difficile mais remplie ainsi que les qualité exceptionnelles de cette femme. Il couvre de nombreux aspects du programme d’histoire-géographie de la classe de troisième. Pour poursuivre la réflexion à propos du film, voici des articles issus de la presse de cette semaine.
De 1959 à 2017, les huit présidents de la Vème République ont voulu agir sans tarder afin marquer les esprits, d’affirmer leur style et imposer leur autorité. Grâce aux nombreux témoins et acteurs de ces cent premiers jours, un documentaire, visible sur France 2 ce mardi 3 mai, retrace les enjeux et moments décisifs qui ont marqué les cent premiers jours de chacun des mandats. Un documentaire utile pour les troisièmes en histoire comme en éducation civique.
Ce problème, on le voit, ne date pas d’hier. Ces court-métrages du début et de la fin des années 50 montre l’état de l’habitat lors de la reconstruction et durant une partie des Trente Glorieuses. Il existe aussi un documentaire de 25 minutes, réalisé encore par Jean Dewever en 1955, intitulé La crise du logement. On peut y ajouter le film La ville bidon, tourné en 1976 par Jacques Barratier, qui a un aspect résolument documentaire également.
Le 4 août 1982, un texte porté par Robert Badinter, ministre de la justice de François Mitterrand, abolit une loi promulguée pendant la guerre par Philippe Pétain et Pierre Laval qui interdisaient les relations entre deux personnes consentantes de même sexe avant la majorité légale, sous peine d’amende ou de prison, alors que les relations hétérosexuelles étaient légales dès 15 ans.
Jusqu’au milieu des années soixante, les jeunes filles avaient encore peu de possibilité d’étude après le certificat d’étude primaire. Les mieux notées pouvaient passer le concours d’entrée en sixième, mais les parents ne pouvaient pas toujours financer ces études. Les écoles ménagères avaient été créées à la fin du XIXe siècle pour accueillir les filles sortant de l’école primaire, à 13 ans. L’enseignement y était organisé en trois ans et comportait l’acquisition des connaissances liées à la tenue de la maison, mais aussi quelques compétences professionnelles : lavage, repassage, raccomodage du linge, cuisine et service de table, comptabilité personnelle et comptabilité commerciale, crochet, tricot, broderie, filet et notions d’hygiène et de puériculture. Au terme de la deuxième année, celles qui en avaient la capacité pouvaient passer le certificat d’études postscolaires françaises.
Il est possible de remonter le temps pour visiter un logement social des années 60 à Aubervilliers. C’est une expérience immersive qui est proposée pour la première visite : Dans le logement de la famille Croisille, reconstitué tel qu’en 1967, les guides présentent sa trajectoire depuis son arrivée dans la cité Émile-Dubois. Après avoir fait connaissance avec la famille, vous serez amené à suivre, dans une journée ordinaire de l’année 1967, le père (ouvrier), la mère (au foyer) ou encore l’un des enfants (une employée de la Sécurité sociale, un apprenti plombier, une écolière). Dans la seconde visite, les guides font découvrir l’histoire de trois ménages qui se sont succédé dans une même cage d’escalier, des débuts de la “cité des 800” aux années 2000. En mettant à la portée de tous la démarche d’enquête historique, à travers les objets et les archives présentés, l’exposition permet de retracer quatre moments et autant d’enjeux : – 1957, l’accès au logement social aux débuts des grands ensembles ; – 1968, émancipation féminine et société de consommation ; – 1985, une cité en crise dans un contexte de désindustrialisation ; – 2005, exclusion et solidarités dans un territoire en recomposition.
Visites possibles sur réservation jusqu’au 30/06/2022 les mercredi, vendredi et samedi. Plein tarif : 8 euros Tarif réduit (3 euros) pour : les habitant·e·s de Plaine Commune, les bénéficiaires des minimas sociaux et de l’allocation chômage, les étudiant·e·s – moins de 26 ans, les personnes ayant la carte famille nombreuse. Gratuité : habitant·e·s d’Aubervilliers, enfants de moins de 9 ans, enseignant·e·s, personnes en situation de handicap avec une personne accompagnatrice.
"D’un côté Alexandre Dumas, de l’autre Jules Verne."… et au milieu Freinet (d'après Michel Tournier)
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