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Où sont engagés les soldats français ?

La carte montre la situation en 2019

Les opérations extérieures françaises peuvent se diviser en deux grandes catégories : les coopérations internationales et les interventions militaires menées seulement par la France.
Les coopérations internationales sont des interventions conduites avec des armées d’autres pays, dans le cadre de missions pilotées par des organisations transnationales comme l’ONU, l’Otan ou encore l’Union européenne. L’opération Daman, qui se déroule au Liban dans le cadre des Nations unies, est celle qui mobilise le plus de soldats français, avec près de 700 militaires engagés.
Les interventions menées par la seule armée française regroupent la majeure partie des soldats déployés par la France hors de ses frontières. Parmi ces missions, l’armée française distingue les forces de présence et les interventions majeures. Les forces de présence sont établies en accord avec le pays d’accueil, afin d’assurer la stabilité d’une zone et de coopérer avec les troupes locales. Actuellement, on en compte cinq, en Afrique et dans le golfe Persique, et elles sont souvent présentes depuis longtemps. Au Gabon par exemple, des militaires français sont sur place depuis l’indépendance du pays en 1960. Les interventions majeures sont, elles, directement engagées dans des combats, aujourd’hui principalement contre des organisations terroristes. Avec 5100 militaires sur place, l’opération Barkhane représente à elle seule près de la moitié des soldats français déployés à l’étranger. Elle a été lancée en 2014 pour prendre le relais de l’opération Serval, décidée en 2013 pour combattre les groupes jihadistes au Mali. L’opération Barkhane poursuit le même objectif, mais élargit le terrain d’action à quatre autres pays : la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. L’autre opération française majeure, Chammal, mobilise 600 combattants sur les fronts syrien et irakien.
On le voit bien sur la carte, l’Afrique reste de loin le continent d’intervention privilégié de la France : 78% de ses soldats déployés sur le sol étranger le sont sur ce continent et plus des trois quarts le sont dans d’anciennes colonies françaises.
Depuis 2000, 265 militaires français sont morts dans le cadre de missions à l’étranger. Avec 55 soldats tués, les opérations Barkhane et Serval représentent le deuxième théâtre d’opérations récent le plus meurtrier pour les troupes françaises, derrière l’Afghanistan.

D’après un article de France Info.

La guerre du champagne aura-t-elle lieu ?

Lancée en 1937, sous Staline, la marque Sovetskoïe champanskoïe voulait désacraliser le champagne, boisson bourgeoise par excellence, en la rendant accessible à tous les prolétaires de l’Union soviétique. Ces boissons, produites massivement et vendues à un prix accessible étaient toutefois de pâles copies de leurs versions françaises, au dire des amateurs. Nul doute, d’ailleurs, que Staline devait continuer à boire du champagne français de son côté !
Après la dislocation de l’URSS, l’appellation « champanskoïe » a perduré, ce qui a posé problème après l’adhésion de Moscou à l’Organisation mondiale du commerce en 2012. Appellation d’origine contrôlée, le terme « champagne » désigne un vin qui doit provenir d’un périmètre précis dans la région du même nom pour avoir droit de s’en prévaloir.
Or une loi signée par le président russe Vladimir Poutine, vendredi 2 juillet, oblige les distributeurs de marques de champagne à inscrire sur la contre-étiquette, placée au dos de la bouteille, la mention « vin pétillant » et non « champagne ». Le terme « champanskoïe » étant réservée aux producteurs russes de vins pétillants, dont les usines du pays peuvent produire jusqu’à 220 millions de bouteilles par an, la grande majorité (216 millions) sur la base d’une méthode de production très différente de celle utilisée en France.
La Russie est le 15e marché d’exportation du champagne, avec environ deux millions de bouteilles sur les 150 millions vendues en moyenne chaque année hors de France.
Déplorant n’avoir pas été informé de la mise en place de cette nouvelle législation, le comité Champagne veut poursuivre les discussions avec les autorités russes pour obtenir le droit exclusif à l’usage du nom champagne, mais portera si nécessaire le dossier devant l’Organisation mondiale du commerce.

D’après un article du journal Le Monde.