Étiquette : Les mobilités humaines

Les méfaits du tourisme de masse sur la culture

Marrakech s’est imposée dans les années 2000 comme la vitrine touristique du Maroc. De tous les lieux de la ville, la grande esplanade triangulaire de la place Jemaa El-Fna , centre de la médina, est le plus prisé avec plus de 2 millions de visiteurs par an. Mais au fur et à mesure de son essor touristique, la place s’est bétonnée, modernisée, standardisée. Le commerce y est devenu hégémonique. La restauration en plein air est de plus en plus envahissante, tandis que l’espace pour les arts s’est réduit comme peau de chagrin.
Les célèbres conteurs de la place ne sont plus là en 2022. Mohamed Bariz, 64 ans, est l’un des derniers conteurs traditionnels de Marrakech. « L’un des deux derniers, précise-t-il. Lorsque j’ai commencé à conter sur la place, à l’âge de 10 ans, nous étions vingt-six. Et quand je l’ai quittée définitivement, en 2010, il en restait huit. » Les 168 récits des Mille et Une Nuits qu’il détient dans sa mémoire, il les réserve désormais à ses rares interventions dans des écoles ou des lieux culturels.
L’inscription de la place sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité en 2001, visait à préserver son rôle culturel et artistique, mais elle a aussi conduit à renforcer son attractivité touristique. La dimension mercantile a alors pris le dessus et la culture a été reléguée au second plan. Les conteurs n’intéressent pas les touristes car ils content dans leur langue et sont trop sobres, trop subtils.
Le tourisme de masse a modifié le spectacle offert pat la place en journée, qui s’adresse aux visiteurs étrangers dans une mise en scène conçue pour répondre à leur quête de « dépaysement « : le folklorique porteur d’eau qui annonce sa présence sur la place en faisant tinter sa cloche, les tatoueuses au henné qui vendent un souvenir de Marrakech dessiné sur la main, les dresseurs de singes et les charmeurs de serpents ont envahi l’espace géographique et sonore.
Un musée du patrimoine immatériel doit toutefois ouvrir sur la place début 2023 et une maison des conteurs est en projet à la mairie. Pour perpétuer la tradition orale, une Ecole de l’art du conteur a vu le jour en 2021 et Marrakech a également, depuis 2022, son Festival international du conte. Mais les conteurs professionnels, anciens ou nouveaux, ne sont pas prêts à revenir sur la place Jemaa El-Fna. Pas tant que le conteur n’y a pas du respect et un espace dédié en tout cas.

D’après un article du Monde.fr

Les populations déplacées au Moyen – Orient

Un rapport du Centre d’évaluation des déplacements internes estime à 12,4 millions le nombre de des « déplacés internes » au Moyen-Orient. Ce nombre a triplé depuis 2010, date des Printemps arabes.
Les premières causes des déplacements sont la guerre et le terrorisme, affectant les populations civiles et détruisant habitations et infrastructures, surtout en zones urbaines. Le pays le plus touché est la Syrie, où 6,5 millions d’habitants demeuraient « déplacés » en 2019, s’ajoutant aux 5,6 millions de réfugiés syriens vivant à l’étranger.

D’après un article de La Croix.

Une carte des aéroports et des flux aériens dans le monde

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Cet article du site Carnet NéoCARTOgraphique montre la création d’une carte des flux aériens mondiaux et des grands aéroports. On y suit la réflexion guidant le cartographe dans l’analyse et la mise en valeur des données brutes afin de produire la carte la plus parlante et juste possible.