
La qualité de son enseignement a longtemps fait la fierté du Liban, dont la population a la réputation d’être la mieux éduquée du monde arabe. La qualité des cours dispensés et l’importance donnée au plurilinguisme ont offert à des générations de Libanais un sésame vers des études poussées ou des emplois bien rémunérés à l’étranger.
Cependant, le système éducatif s’est dégradé peu à peu pour des raisons pédagogiques et financières et la crise actuelle que subit le pays accentue cela. Selon la Banque mondiales Lle secteur de l’éducation est devenu largement inefficace et inéquitable et il ne fournit plus que de faibles niveaux d’apprentissage et de compétences. Pour aggraver cela, les deux années scolaires précédentes ont été très perturbées par l’instabilité qui a suivi le soulèvement populaire d’octobre 2019, puis par la pandémie de Covid-19. En 2020, la plupart des élèves n’ont fréquenté l’école en présentiel que durant quelques semaines et les cours en ligne ont été inaccessibles pour une grande partie de la population.
Les écoles privées, souvent religieuses, dominent le paysage scolaire, scolarisant plus de deux tiers des élèves en 2018. Beaucoup d’enfants effectuaent la totalité de leur cursus dans une même école, du primaire jusqu’au bac. Mais ces établissements sont aujourd’hui confrontés au départ des enseignants (près de 10 % auraient quitté le secteur privé sous l’effet de la crise) mais aussi aux difficultés des parents, dans l’incapacité de s’acquitter des frais de scolarité et parfois obligés de basculer leur enfant dans le public.
Celui-ci est aussi en grande difficulté et si de nombreux établissements n’ont pas fermé , c’est grâce aux subsides de l’étranger, qui assurent le minimum, comme l’électricité ou le chauffage, l’Etat n’ayant plus les moyens de se fournir en fioul. L’école publique a aussi dû accueillir des dizaines de milliers de jeunes réfugiés syriens au cours de la dernière décennie.
D’aprè un article du Monde.fr

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