A propos du salaire des enseignants (et oui, encore !)

Au début des années 1980, un enseignant débutant gagnait l’équivalent de 2,3 fois le smic, contre seulement 1,2 fois aujourd’hui.
En 2020, le salaire moyen des enseignants du public se situe à 2596 euros net par mois, primes et indemnités comprises, avec de fortes disparités entre les catégories d’enseignants (professeurs des écoles, certifiés, agrégés), leur statut (titulaires ou contractuels) et leur ancienneté. Un enseignant professeur des écoles ou titulaire du Capes, soit les trois quarts de la profession, perçoit 1480 euros net par mois, hors prime, lors de son année de stage, et 1680 euros quand il devient titulaire. Il gravit ensuite les échelons de la grille indiciaire au fur et à mesure de son ancienneté.
La baisse du pouvoir d’achat des enseignant s’explique par la fin de l’indexation du point d’indice sur l’inflation en 1983 et le gel de ce point d’indice ces dix dernières années, jusqu’en juillet 2022. L’inflation et l’augmentation des cotisations sociales ont effacé quelques avancées obtenues. Le salaire des enseignants français a donc subi un triple décrochage : par rapport aux autres fonctionnaires d’Etat, tout d’abord, pour qui la baisse de la valeur du point d’indice a été davantage compensée par une hausse de leurs primes. Ces dernières représentent entre 10 % et 15 % de la rémunération globale des professeurs, alors qu’elles peuvent atteindre jusqu’à la moitié du montant d’une fiche de paie des cadres de la fonction publique. Un décrochage vis-à-vis des salariés du privé aussi, dont les revenus sont supérieurs de 10 % à 20 % à ceux des professeurs à niveau et expérience égale. Un décrochage enfin par rapport aux autres pays occidentaux. Les rémunérations des enseignants sont largement inférieures à la moyenne européenne selon l’OCDE. Il faut aujourd’hui plus d’une dizaine d’années d’expérience pour dépasser la barre des 2000 euros net mensuel.
D’après un article du Monde.fr

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