Un porte-conteneurs emprunte le passage du Nord – Est pour relier Vladivostok à Saint – Pétersbourg

Carte réalisée par Thierry Gauthé / Courrier international

Le Venta, un porte-conteneurs du groupe danois Maersk est arrivé jeudi à Saint-Pétersbourg après avoir franchi l’Arctique par le Nord depuis l’Extrême-Orient russe, une première pour un navire de cette taille. Ce trajet a été rendu possible par le réchauffement climatique, ce dernier pouvant à terme révolutionner le fret mondial.
Parti le 23 août de Vladivostok, le Venta, conçu pour opérer par des températures atteignant -25 degrés Celsius, a effectué la route arctique en cinq semaines. Le navire a effectué des arrêts au port Vostotchny, proche de Vladivostok, puis Busan en Corée du Sud avant de s’élancer via le détroit de Béring jusqu’à Bremerhaven, en Allemagne et de mettre enfin le cap sur Saint-Pétersbourg. Chargé de poisson gelé russe et de composants électroniques coréens, le navire a été assisté sur la route par des brise-glace nucléaires qui lui ouvraient le chemin.
Jusqu’ici praticable auparavant seulement quelques semaines par an et pour des bateaux de taille modeste, cette route surnommée « passage du nord-est », qui longe les côtes septentrionales de la Sibérie, devient accessible de plus en plus longtemps.
Si pour le moment cet itinéraire reste difficile et coûteux à exploiter, pour au moins deux décennies encore, la Russie mise beaucoup sur le développement de ce raccourci maritime, qui permettra aux navires de gagner jusqu’à 15 jours par rapport à la voie classique passant par le canal de Suez.