Auteur : Monsieur Auger

Une ville normande dans la Seconde Guerre mondiale

Ce genially est l’adaptation d’un mémoire de maîtrise soutenu en 2005 par Jérémie Hallais et d’un ouvrage paru aux éditions Orep en 2019. Il est le fruit de recherches menées depuis une quinzaine d’années dans les fonds d’archives de la période 1939-1945, aux archives départementales de la Manche, du Calvados et de Seine-Maritime, aux Archives nationales et au Service historique de la Défense.

Le numéro 83 du magazine Carto

DOSSIER EUROPE DE L’EST
L’attirance vers l’Ouest face à la Russie

L’ACTUALITÉ VUE PAR LES CARTES
Le monde agricole européen : crise profonde ou mutation ?
Les prisons en Russie : opacité et répression
États-Unis : presse moribonde, démocratie en péril ?
L’Amérique latine face aux gangs
Taïwan : quel avenir face à la grande Chine ?

ENJEUX INTERNATIONAUX : Carte détachable
L’épidémie de fentanyl : une overdose en réseau

ENVIRONNEMENT
Le riz : une crise sous le regard de l’Inde
La Méditerranée, une mer entre surchauffe et biodiversité en danger

HISTOIRE
Le débarquement sur Omaha Beach, le 6 juin 1944

Bernard Pivot (1935 – 2024)

Bernard Pivot est surtout connu pour avoir été  l’animateur d’Apostrophes (1975-1990 : 724 émissions) et de Bouillon de culture  (1991-2001 : 407 émissions), deux émissions littéraires de qualité diffusées à une heure raisonnable.
Elève médiocre sauf en français, en histoire et en sport, il se tourna vers le journalisme après ses études en entrant en 1955 au Centre de formation des journalistes, à Paris. Après un stage au Progrès de Lyon et un an sabbatique au cours duquel il composa un premier roman, L’Amour en vogue (Calmann-Lévy, 1959), il entra en 1958 au Figaro littéraire. Il y resta quinze ans, jusqu’à un différend qui l’opposa à Jean d’Ormesson, directeur général du Figaro à l’époque. Bernard Pivot fut aussi chroniqueur littéraire au Journal du dimanche de 1992 à 2022.
Il créa le magazine Lire en 1975, avec Jean-Jacques Servan-Schreiber, au moment où il lançait Apostrophes, une émission littéraire hebdomadaire, qui trouva immédiatement son public (entre 2,5 millions et 6 millions d’auditeurs). A une époque où la culture se démocratisait , Bernard Pivot réussit dans son émission à opérer un lien entre un public populaire et élitiste. Nombreux furent les écrivains qui aspirèrent  à participer à ce rendez-vous pourvoyeur de notoriété et de ventes, à l’exception d’irréductibles tels Gracq, Cioran, Beckett ou Genet. On aurait toutefois souhaité que certains ne soient pas invité, comme Matzneff, dont les moeurs et les écrits ne méritaient pas une telle reconnaissance (il fut invité six fois). Le 2 mars 1990, la seule personne a dire son fait à ce criminel durant l’émission fut une femme, Denise Bombardier et Bernard Pivot ne se couvrit pas d’honneur à cette occasion.
L’émission  fit la pluie et le beau temps sur le marché du livre :  en 1983, une enquête Ipsos a établi qu’un tiers des achats de livres en France étaient dus à Apostrophes. Ce « pouvoir » pris par un seul homme inquiéta jusqu’au pouvoir politique et le conseiller culturel de François Mitterrand, Régis Debray déclara en 1981 : « Nous avons des projets : enlever à une émission le monopole du choix des titres et des auteurs, accordé à l’arbitraire d’un seul homme qui exerce une véritable dictature sur le marché du livre. » En 1990, Bernard Pivot décida d’arrêter l’émission, fatigué par les dix à douze heures de lecture quotidiennes nécessaire à sa préparation. 
Mais le démon de la télévision et du partage de la littérature le rattrapa dès 1991 avec Bouillon de culture. Mais le magazine ne retrouva jamais les audiences d’Apostrophes et se vit déplacé dans la grille des programmes, passant du dimanche au vendredi soir. Bernard Pivot prit sa retraite de la télévision en juin 2001, pour se consacrer à l’écriture et au Prix Goncourt dans le jury duquel il entra en 2004  et contribua à en réformer les statuts en 2008, avant de devenir le président  de 2014 à 2019.

D’après un article du Monde.