« Alors où est le problème ? A mon avis, dans le fait que cette science jeune (l’histoire) se dise dans une langue morte. » (Patrick Boucheron)

« (…) je suis devenu médiéviste en aimant non pas le Moyen Age, mais ceux qui en écrivaient l’histoire. Georges Duby, Jacques Le Goff, d’autres encore : j’aimais lire les livres de ces maîtres de ­liberté qui installaient leur art de pensée et permettaient de se faire tour à tour anthropologue, sociologue ou géographe de son sujet. Ma génération, à la suite de Michel Foucault, cherchait d’abord à faire l’histoire des problémati­sations – à se demander, pour chaque époque, « où est le problème ? » –, et à s’interroger sur ce que nous sommes en train de devenir : si notre présent est du passé accu­mulé, et si ce que l’on nomme Moyen Age est sa couche la plus ancienne mais toujours active, en écrire l’histoire est une autre manière de dire l’aujourd’hui.« 

Voici comment Patrick Boucheron répond à la question posée par le magazine Télérama sur le choix de sa profession. Et je trouve cette réponse très belle et juste. Je vous recommande la lecture de cet entretien, très riche.

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