« Enfant, tu vois sur la couverture de ce livre les fleurs et les fruits de la France. Dans ce livre, tu apprendras l’histoire de la France. Tu dois aimer la France, parce que la nature l’a faite belle et parce que son histoire l’a faite grande. » Cette phrase ornait la couverture du manuel scolaire publié en 1912. Serait-ce l’un des livres de chevet de l’actuel ministre de l’Education nationale ? J’avoue avoir beaucoup lu Lavisse et Michelet étant jeune et cela fut sans doute mon premier contact avec l’histoire, en plus de la série La vie privée des hommes. Mais je sais aujourd’hui le contenu idéologique souvent gênant de ces deux auteurs même si j’apprécie toujours leurs styles. Ce n’est pas l’histoire que je veux enseigner aux élèves car je souhaite les ouvrir au monde et non les faire se replier sur ce petit et orgueilleux pays qu’est la France.
Catégorie : Ernest Lavisse
Je me suis procuré les quatre premiers volumes de l’Histoire de France dirigée par Joël Cornette et parue chez Belin. Ce sont des synthèses bien écrites, richement illustrées et documentées. La dernière partie de chaque volume, appelée « l’atelier de l’historien », fait heureusement le point sur certaines questions disputées dans le petit monde des historiens. Ainsi, dans le volume consacré au temps de la guerre de Cent Ans, est-il abordé la question de la crise de la fin du Moyen – Âge, de la figure de Jeanne d’Arc et de l’alimentation.
Cette Histoire de France fait suite pour moi à celle de Michelet, de Lavisse et de Duby.
Les premiers historiens et géographes que j’ai lu sont ceux dont les livres ornaient la bibliothèque de ma grand-mère : Ernest Lavisse et Paul Vidal de La Blache (son Tableau de la géographie de la France qui sert d’introduction à l’Histoire de France de Lavisse) ainsi que Jules Michelet.
J’ai également dévoré les volumes de La vie privée des hommes publiés sous la direction du préhistorien Louis – René Nougier et de l’historien Pierre Miquel.
Les années collège et lycée n’ont pas été très riches en lecture historique, mais plutôt bercées par deux « historiens » de la radio ou de la télévision : Alain Decaux (« Alain Decaux raconte » sur Antenne 2) et Eve Ruggiéri (« Eve raconte »)
Mes années d’Hypokhâgne et Khâgne puis d’université m’ont permis de découvrir l’Ecole des Annales et les historiens qui s’y rattachaient : Lucien Febvre, Marc Bloch, Fernand Braudel, Robert Mandrou, Emmanuel Le Roy Ladurie, Georges Duby, Jacques Le Goff, ou Pierre Chaunu.
Du côté de la méthode, je dois sans doute beaucoup à Robert Dubreuil, l’un de mes professeur de classe préparatoire, dont l’ouvrage méthodologique me sert encore parfois.
Et du côté de la géographie me direz-vous ? Il n’y a pas vraiment d’auteurs qui ont retenu mon attention, mais plutôt des professeurs comme Gérard Granier, lors de mon passage en Hypokhâgne et Khâgne, qui m’a appris à lire les paysages et les cartes topographiques. Il y a aussi Denis Retaillé et Yves Guermond, deux professeurs de la faculté de géographie de Rouen qui m’ont enseigné des géographies très différentes.
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