




Le rassemblement de cet après-midi, devant la préfecture, avait pour but de dénoncer la situation de Mariam et de ses filles, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire alors qu’elles sont venues en France, patrie des droits de l’Homme et pays défenseur des droits des enfants (enfin, c’est ce qu’on me demande d’enseigner aux collégiens en histoire et en éducation civique…), pour échapper à l’excision promise aux jeunes filles par leur famille dans leur pays d’origine, le Tchad.
Nous voulions sensibiliser les services de l’État, et plus particulièrement le préfet, qui a émis cette obligation de quitter le territoire et qui a le pouvoir d’offrir à Mariam et ses filles un titre de séjour pour motif humanitaire. Mais le préfet Pierre – André Durand (celui qui a « géré » l’accident de l’usine Lubrizol) a refusé de recevoir la délégation du comité de soutien, en invoquant des motifs fallacieux (ne pas avoir reçu la demande alors que nous avions l’accusé de réception, par exemple). Il faut dire que c’était probablement son dernier jour en Normandie avant son départ pour l’Occitanie, alors la situation de cette femme et de ses enfants n’étaient pas sa priorité, évidemment.
Devant la menace que constituait notre groupe d’une cinquantaine de personnes, mêlant professeurs, retraités, élèves de lycée et de collège et enfants, ce même préfet a ordonné la fermeture des grilles de la préfecture et même des portes blindées ! Outre les policiers en faction déjà présents, il a fait également appeler en renfort un camion des forces de l’ordre pour nous observer de loin.
J’ai tellement honte de ces représentant de notre gouvernement, de ces personnes censées être au service des citoyens qui ne respectent pas les valeurs de la république. J’ai de plus en plus de mal à m’imaginer faire des cours d’éducation civique, qui s’apparentent de plus en plus à une propagande totalement coupée de la réalité du terrain.
Le soutien à Mariam et ses filles va se poursuivre et un nouveau rassemblement est prévu, sans doute mercredi prochain, sous les fenêtres d’un nouveau préfet, Jean-Benoît Albertini, originaire de Corse et précédemment secrétaire général du ministère de l’Intérieur.
La pétition de soutien est toujours en ligne ici et plus il y aura de signatures, plus cette histoire sera médiatisée, et plus sa conclusion a de chance d’être heureuse, alors n’hésitez pas à signer et à répéter cette histoire sur Internet.
A reblogué ceci sur Pierre Carrée.