Le nüshu est une langue chinoise écrite que seules les femmes ont maîtrisée. Ce système d’écriture, utilisé dans le district de Jiangyong, remonterait probablement au XIXe. Découvert dans les années 1980, il a été identifié comme une langue que les femmes utilisaient pour résister à la société patriarcale et aurait été créée en réponse à l’exclusion des femmes de l’éducation. Cette langue était transmise de mère en fille et permettait aux femmes d’écrire des autobiographies, de la poésie, des histoires, de communiquer entre elles.
En fait ce n’était ni une langue nouvelle, ni une langue inventée, mais un système écrit pour le dialecte local. Son caractère secret tenait au fait que les hommes n’avaient pas envie d’apprendre à écrire dans cette langue de femmes.
L’écriture est syllabique : un symbole représentait une syllabe avec le même son. Plus de 1000 caractères ont été comptés jusqu’à présent.
Par ailleurs, les lignes élégantes et allongées du nüshu contrastent avec les blocs plus trapus et ramassés des caractères chinois. La beauté visuelle du nüshu se distingue par de fines mèches et des traits fins, flanqués de formes en diamants et de points précis.
Mais le nüshu disparaît. Beaucoup des textes ont été brûlés ou détruits pendant la guerre civile chinoise, et la loi sur le mariage, et les réformes socioéconomiques ont changé l’état de la société pour les femmes, qui n’ont plus autant besoin que par le passé d’une écriture lue uniquement par elles.
La dernière femme à écrire couramment le nüshu est décédée en 2004, selon le China Daily.
D’après un article de Slate.fr et un autre du site Atlas Obscura.
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Article genial !permettez vous que je reblogue?
Sans problème.
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Le genre de sujet qui aiguise mon appétit insatiable de découverte…
Très intéressant, merci pour le partage 🙂