Mois : août 2008

Trois milliards pour oublier la colonisation ?

Selon un accord historique qui doit être signé dans la soirée par Silvio Berlusconi et Mouammar Kadhafi, l’Italie va verser à la partie libyenne cinq milliards de dollars (3,4 milliards d’euros) sur les vingt-cinq prochaines années, une forme de dédommagement pour la période coloniale, qui dura de 1911 à 1942.

« L’accord portera sur un montant de 200 millions de dollars (136 millions d’euros) par an durant les 25 prochaines années sous forme d’investissements dans des projets d’infrastructure en Libye », a indiqué le chef du gouvernement italien à son arrivée à Benghazi, dans l’est libyen. « L’accord doit mettre fin à 40 ans de désaccord. C’est une reconnaissance concrète et morale des dommages infligés à la Libye par l’Italie pendant la période coloniale. »

M. Berlusconi a été précédé à Benghazi par l’arrivée de la Vénus de Cyrène, une statue du IIe siècle après JC découverte en 1913 par des archéologues italiens sur le sol libyen. Le chef du gouvernement italien doit la restituer, conformément à une décision de la justice italienne.

Cet accord historique risque de créer un précédent, mais il reconnaît de fait le caractère négatif de la colonisation. Je crains toutefois qu’il n’y ai derrière tout cela qu’une sordide volonté économique et politique, notamment  une coopération dans la lutte contre l’émigration clandestine.

Au boulot !

C’est maintenant officiel, cette année j’aurais en charge la :

Seconde 3 (à option IFGC)

Première S3

Première COM2

Terminale ES2

Terminale S3

Terminale MERC

Terminale CFE

Les cours de soutien se sont (provisoirement t ?) terminés aujourd’hui. Le bilan dressé par les élèves semble assez positif (nous leur avons soumis un questionnaire) et nous allons aussi interroger les parents. Côté professeurs, nous sommes plutôt satisfaits, sauf en ce qui concerne l’organisation pratique. En effet, l’institution n’a pas assez travaillé à la mise en place de ce soutien, nous laissant tout à faire !

 

En France on n'a vraiment que des idées !

Selon un article du journal Le Monde, « tous les collèges ainsi que deux cents lycées en difficulté proposeront aux élèves volontaires deux heures d’accompagnement éducatif gratuit après 16 heures. Cette mesure avait déjà été lancée dès septembre 2007 dans les collèges de ZEP. Les deux cents lycées concernés organiseront également des stages pendant les vacances, qui ont été inaugurés en août pour six mille cent soixante-sept lycéens et bacheliers. »

Outre le fait que je m’interroge sur la fiabilité des 6167 lycéens annoncés (les rectorats ne connaissant le nombre d’élèves concernés que depuis environ une semaine !), je me demande comment cette idée d’accompagnement après 16 heures va pouvoir se mettre en place pour des élèves dont les emplois du temps chargés se terminent vers 17h30 ou au mieux 16h30….

Et je n’évoque même pas le fait qu’il va falloir trouver des professeurs volontaires et disponibles sur ces créneaux, ni même les modalités du paiement desdits professeurs.

Quand le ministère comprendra-t-il que des idées ne suffisent pas et qu’il doit aussi penser à leur application ?

 

Une semaine de soutien

La première semaine du soutien est terminée. Elle  a concerné une cinquantaine d’’élèves entrant en première ou terminale, ainsi que quelques redoublants de seconde et deux ou trois terminales entamant des études supérieures.
Nous leur avons proposé des ateliers de maths, de langues (anglais et espagnol), de physique-chimie et de méthodologie (associant français et histoire-géo).
Après un entretien individuel, nous avons pu proposer un emploi du temps à chaque élève. Sur cinq jours, deux séances de deux heures avec un maximum de trois matières sélectionnées.
Le problème majeur de cette expérience reste le manque de cadre. Rien n’’est clairement défini et le rectorat, notre interlocuteur, est toujours en vacances…
Nous devrions accueillir lundi six ou sept nouveaux élèves et nous avons une réunion pour faire le bilan de la première semaine et fabriquer un outil d’’évaluation du dispositif.

Bientôt la rentrée !

La fin des vacances scolaires sonnera lundi 18 août, pour 6 167 lycéens et bacheliers. Sur la base du volontariat, ces élèves se sont inscrits à la session d’été de soutien scolaire gratuit, première étape du dispositif expérimental de « réussite scolaire au lycée ».
Cette opération concerne 200 lycées d’enseignement général, technologique ou professionnel.
A raison de quatre heures par jour, cinq jours par semaine, durant deux semaines, ces stages proposent aux lycéens ayant réussi leur baccalauréat à la session 2008 un accompagnement pour les aider à aborder l’enseignement supérieur. L’accent sera mis sur la consolidation de leurs connaissances, notamment en langues vivantes, et sur des conseils pour organiser leur travail.
L’autre public concerné est celui des élèves entrant en première ou en terminale. Révisions notamment en français, mathématiques et langues vivantes, exercices écrits, entraînement à la prise de parole et aide méthodologique seront à leur programme.
Organisés sous forme de petits groupes de dix élèves, ces ateliers seront assurés soit par des professeurs volontaires rémunérés en heures supplémentaires, soit par des étudiants en deuxième année de master payés en vacations, soit, enfin, par des vacataires étrangers pour les langues.
Une deuxième étape du programme de « réussite scolaire au lycée » est prévue pour la rentrée 2008. Le dispositif se déclinera dans les mêmes 200 lycées, sous deux formes. A partir du 1er octobre, les élèves volontaires dès la seconde et pendant toute leur scolarité au lycée, pourront bénéficier d’activités de soutien, en plus de leurs cours. Des sessions de stages d’une semaine durant les vacances de Toussaint, d’hiver et de printemps leur seront aussi proposées.
Le lycée Val de Seine faisant partie du dispositif, je vais reprendre le chemin de l’’école ce lundi en compagnie d’’un certains nombre d’élèves (enfin, j’espère !).

Les vieux démons sont de retour

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En décidant de répondre aux provocations armées des séparatistes par une attaque contre l’Ossétie du Sud, la Géorgie a donné la justification qu’attendait la Russie pour intervenir.

Se présentant en force de « maintien de la paix », les Russes prétendent vouloir empêcher un génocide en cours en Ossétie, en rappelant ce qui s?est passé dans les Balkans.

l’Ossétie et l’Abkhazie sont deux enclaves, où s’étaient déclarés des conflits sécessionnistes dès le moment de l’indépendance géorgienne en 1991.

Le principal but des Russes est cependant de changer le régime actuel, pro-occidental, afin  de montrer que la Russie reste le patron dans le Caucase. Ils veulent se débarrasser du président Saakachvili et de son gouvernement. Il s?agit aussi de s?assurer les routes énergétiques du Caucase du Sud, où passent les seuls oléoducs que les Russes ne contrôlent pas. Ceci permettra à Vladimir Poutine de peser un poids considérable dans l?approvisionnement énergétique européen.

Enfin, cette attaque intervient alors que l?OTAN et la Géorgie ont conclu un accord pour l?entrée de celle-ci en décembre 2008.

Dans ce contexte, la médiation de la présidence française de l?Union Européenne est cruciale mais difficile. La France, qui entretient d’excellentes relations avec la Russie, a un rôle majeur à jouer. Les États-Unis sont disqualifiés par leur soutien inconditionnel à la Géorgie. Le Conseil de sécurité de l’ONU est bloqué et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ne pèse presque rien.

Le plan concocté par l’Élysée : un cessez-le-feu immédiat, la mise en place d’un corridor humanitaire, le retrait des troupes géorgiennes et russes et l’envoi d’une force de maintien de la paix européenne.